Et voilà ! Les ministres de la Défense français et allemand ont signé jeudi à Paris un contrat de 150 millions d'euros devant conduire en 2026 à un premier prototype du futur avion de combat européen.
Cet avion est la pièce maîtresse du système de combat aérien du futur (SCAF), qui comprendra également drones et autres satellites, afin de renforcer, à horizon 2040, l’autonomie stratégique européenne. Ce démonstrateur devrait être équipé de moteurs dérivés du M88 du Rafale. Il donnera une première indication sur les caractéristiques finales du futur avion de combat franco-allemand, qui doit succéder au Rafale et à l’Eurofighter.
L’Espagne, qui a rejoint le projet en février 2019, apporte 2 millions d’euros au programme, et devrait investir 45 millions d’euros supplémentaires dans le courant de l’année 2020.
Dans la foulée, la direction générale de l’armement (DGA) devait notifier la commande de démonstrateurs à Dassault, leader pour l’avion de combat. Dassault, Airbus, Thales, Safran, MBDA, MTU et bientôt l’espagnol Indra se partagent les rôles sur les cinq « piliers » identifiés – avion, moteur, « cloud » de combat, drones d’accompagnement, management global.
La grande question désormais est de savoir si l’avion franco-allemand pourra survivre à la fin de la grande coalition formée par Angela Merkel ... À suivre !