L’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, qui a constitué un choc dans le monde entier tant que chez les alliés et les rivaux, le Brexit, l’ascension continue de la Chine de Xi Jinping et la bonne maitrise de Vladimir Poutine sur la scène internationale, marqueront certainement cette année 2017.
Certes, le rapprochement avec la Russie n’a pas eu lieu, l’Alliance atlantique est toujours là et la confrontation annoncée avec la Chine sur le plan commercial n’est plus d’actualité. Le Président Trump s’est, néanmoins, montré hostile à l’accord iranien (signé à Vienne en 2015), a entrepris le retrait de son pays de l’accord de Paris et reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël.
De son côté, le Président russe (briguant un quatrième mandat), qui jouit d’une popularité non négligeable en Russie, hérite cependant de la situation syrienne, car en dépit de la victoire à Alep, la consolidation de la Syrie est loin d’être achevée. Une solution politique s’avère ainsi décisive pour l’avenir de ce pays, dont la moitié de la population est déplacée et dans lequel les Syriens vivent dans une situation d’extrême pauvreté.
En Europe, les doutes et les interrogations persistent et le couple franco-allemand bat de l’aile à chaque nouveau rebondissement. L’Union agit timidement en matière de politique de défense et de sécurité et manque encore de fermeté face à des pays comme la Pologne et la Hongrie qui multiplient des dérives inquiétantes.
Sur le front moyen-oriental, les tensions entre la Turquie et l’Iran sur la Syrie se maintiennent et/ou s’accentuent parfois, les pays du Golfe de leur côté font clairement part de leur volonté à entrer de nouveau dans le jeu.
En parallèle, nous assistons au niveau mondial à une véritable course aux armements. Les dépenses militaires dépassant désormais celles du temps de la guerre froide. Une course à l’armement que nous retrouvons également en Asie (augmentation des budgets militaires de la Chine et du Japon).
Enfin, la guerre en Syrie qui a donné lieu à une crise des réfugiés a révélé notre incapacité à résoudre collectivement cette problématique, donnant par conséquent naissance à de nouvelles urgences et de nouvelles menaces. Aussi, il est probable que la guerre contre l’État islamique se poursuive encore quelque temps. Il y a donc un besoin urgent de s’assurer qu’elle ne nourrisse pas d’autres foyers de violence et de déstabilisation. Tels seront les enjeux pour la nouvelle année qui arrive.
Force est de constater que les négociations tactiques remplacent bien souvent, hélas, les stratégies à long-terme et les politiques fondées sur des valeurs. Mais, qu’on le veuille ou non nous sommes tous connectés, la mondialisation est un fait, bien réel.