La nouvelle est tombée le jeudi 20 octobre : Airbus Helicopters concevra et développera un futur drone tactique baptisé VSR700 et les différentes technologies associées, telles que sa capacité à "voir et éviter" permettant son intégration dans l'espace aérien.
DCNS, dont Thales détient 35%, sera architecte et systémier d'ensemble du système de drone VTOL (Vertical Take Off and Landing/ Décollage et atterrissage vertical) intégré au navire de combat, précisent les deux équipementiers dans un communiqué commun.
"Les drones à voilure tournante rempliront un rôle crucial sur les théâtres d'opérations aéromaritimes de demain, en permettant de jouer le rôle de capteur déporté et d'étendre la couverture des bâtiments de surface au-delà de l'horizon", souligne Guillaume Faury, PDG d'Airbus Helicopters.
Notons que le VSR700 est dérivé d'un hélicoptère civil léger, le Cabri G2. Il s'inscrit dans le programme SDAM (Système de drones aériens pour la Marine nationale).
Aussi, la Marine nationale utilise déjà un drone de ce type, le Camcopter S-100 de la société autrichienne Schiebel. Cet appareil a été testé par le Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale (CEPA/10S) à bord du patrouilleur hauturier L’Adroit, dans le cadre l’expérimentation SERVAL (Système Embarqué de Reconnaissance Vecteur Aérien Léger), visant justement à préparer le programme SDAM. Il est prévu d’en embarquer un exemplaire à bord d’un Bâtiment de projection est de commandement (BPC) en 2017.
Utilisé depuis une frégate ou un patrouilleur, un drone hélicoptère est en quelque sorte un capteur déporté permettant ainsi d’étendre, à moindre coût, la superficie d’une zone à surveiller. Il est alors possible d’identifier des navires dans le cadre de mission relevant de la police des pêches ou de la lutte contre la piraterie et les trafics. S’agissant des BPC, un tel appareil peut s’avérer précieux lors d’une opération amphibie.