« l'Europe c'est nous qui la formons, nous autres qui vivons entre l'Atlantique et l'Oural». (Le Général De Gaulle)
l’Europe est menacée. Elle l’est par le péril djihadiste, en Afrique ou au Moyen-Orient, par les menaces sur le front de l’Est et la guerre en Ukraine. L’Europe se retrouve indéniablement dans un environnement guerrier. Mais cela n’a pas l’air d’inquiéter réellement nos dirigeants européens … La Défense européenne, pour nos 28 partenaires, s'appelle ... l'OTAN. Que cela est regrettable ! Ses chances d’existence ? Insignifiantes donc !
En France, notre Défense nationale est basée sur la dissuasion, dont l'objectif est de "sanctuariser" notre territoire. Mais force est de constater à quel point notre capacité à intervenir sur les théâtres d'opérations extérieures est devenue risible. Il nous faut impérativement retrouver notre indépendance, notre autonomie stratégique et notre liberté de décision pour nous défendre !
L'Allemagne et l’Angleterre ont décidé que la seule protection qui vaut était le parapluie américain … Que dire de plus ? Pourtant l’Europe de la Défense, elle, compte sur quelques pays qui lui sont indispensables : la France, la Pologne mais aussi et surtout l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Mais la réalité est tout autre, car seule la France assume aujourd’hui ses responsabilités en matière de Défense européenne.
L’armée française est déployée au Sahel, sous mandat de l’ONU elle intervient en République centrafricaine et participe à la lutte contre l’Etat islamique en Irak. Cela n’est plus tenable ! Malgré une politique étrangère courageuse, la France n’a pas/plus les moyens réels pour répondre adéquatement à toutes ces menaces qui pèsent sur l’Europe toute entière. Et pourtant, la contribution de l’Union dans ces opérations est minime voir quasi-inexistante …
Récemment encore, la Grande-Bretagne annonçait son refus de coopérer avec la France dans le cadre du programme Système de combat aérien (drones de combat). Le Royaume-Uni opte une nouvelle fois en faveur d’une politique pro outre-Atlantique, et ce au détriment d’une politique pro-européenne.
C'est bien d’un discours de construction commune d'une Europe en voie de décadence qui serait le vrai courage politique, et peut-être alors, l’espérance européenne renaîtra …