Selon l'Etat-major de la défense aérospatiale russe, la Russie disposera prochainement du premier système numérique de défense antimissile (ABM). Il regroupera les missiles sol-air actuels (S-300, S-400), les radars et les systèmes de contrôle en un réseau commun à haut débit. La première "zone positionnelle intégrée" du nouveau système sera déployée à l’automne 2013 dans la région de Moscou.
Cette nouvelle configuration de l’ABM est basée sur le "système de contrôle automatisé de l'armement de l'armée de l'air et de la défense aérospatiale" conçu par la société Almaz Anteï. "Les missiles sol-air et intercepteurs ainsi que les systèmes mobiles d'ABM et les radars seront connectés au centre commun de contrôle. Par la suite, tous les nouveaux systèmes antimissiles - tels que les S-500 – et les nouveaux radars seront intégrés à ce système", explique la source.
Selon elle, le système de contrôle automatisé regroupera les informations de tous les radars, des avions-radars de détection avancée et des moyens de détection spatiale. La liaison et l'échange d'informations seront assurés par les systèmes mobiles de transmission sans fil à haut débit de la société Mikran, basée à Tomsk.
Alexandre Konovalov, président de l'Institut des estimations stratégiques, explique que la mise en place d'un système de contrôle de l'ABM à haut débit permettrait à l'armée d'améliorer considérablement les capacités actuelles des armements russes. "Le système d'information de tout système offensif est la clé de son succès. C'est pourquoi cette avancée est cruciale pour les forces armées russes. Ce n'est pas un hasard si la première zone positionnelle est déployée dans la région de Moscou. C'est le seul endroit en Russie où se trouvent les tous nouveaux missiles antiaériens S-400", explique Konovalov.