ENFIN ! Pour la première fois dans l'histoire de l'Humanité, l'Europe a posé un petit robot prénommé, Philae, à la surface d'une comète, couronnement d'une aventure spatiale entamée il y a vingt ans. Une performance hors-norme ! Bravo à toutes celles et ceux pour cet investissement sans faille.
À 500 millions de kilomètres de la Terre, les scientifiques et techniciens de l'Agence spatiale européenne (ESA) et leurs alliés sont, en effet, parvenus à poser un petit robot sur une comète. Et quelle aventure : lancée en 2004 la sonde Rosetta, qui a parcouru 6,5 milliards de kilomètres, est arrivée hier matin à proximité de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, dite «Tchouri».
La mission Rosetta, d'un coût de 1,3 milliard d'euros, est d’ores et déjà une belle démonstration technique et scientifique européenne exemplaire. La politique spatiale est incontestablement un enjeu d’avenir majeur pour l’Union Européenne. C’est la raison pour laquelle l’accent doit être mis sur la nécessité de maintenir l’effort budgétaire, de soutenir l’industrie spatiale, d'améliorer la gouvernance européenne et de mieux informer le grand public sur les enjeux du spatial. Elle est un formidable vecteur d’attraction vers les filières scientifiques.
La concurrence mondiale croissante (Etats-Unis, Chine et Russie) doit donc inciter les acteurs Français et Européens à unir leurs efforts pour y faire face. L’Europe doit déjà faire face à la montée de la Chine, par exemple, dans le domaine des missions spatiales et à la libéralisation du secteur des voyages dans l’espace, un marché où de nombreuses firmes Américaines commencent à innover et à se positionner. La définition d’une ligne claire pour l’Agence Spatiale Européenne est donc primordiale. Mais pour le moment savourons !