OTAN - UE - Russie : une crise permanente ...

Créé en 1949 par l’Europe et les Etats-Unis afin de faire barrage à l’expansion soviétique, l’OTAN a pour principale mission d’assurer la défense collective des pays membres. Depuis, le contexte géopolitique a évolué, de nouvelles menaces ont émergé. Depuis, l’OTAN apparaît de plus en plus obsolète, voire contre-productif (notamment dans son rapprochement avec la Russie).

En 2014, la crise ukrainienne attise les tensions entre l’UE et la Russie. Les 3 et 4 septembre prochains se tiendra le sommet de l’OTAN. Une occasion pour la France de jouer un rôle majeur dans la défense du territoire et des intérêts européens. La France doit impérativement chercher de nouveaux partenaires, à l’Est et au Nord de l’Europe, au vue du désengagement de ses partenaires traditionnels sur la question (Allemagne, Belgique, Italie, Espagne et Royaume-Uni).

La réintégration de la France au sein des structures de l’OTAN est une erreur stratégique, je l’ai dit, car remettant foncièrement en cause l’indépendance nationale de la France (si chère au Général) et compromettant indéniablement l’émergence d’une véritable Europe de la Défense. La suprématie américaine et la subordination de la politique de sécurité européenne à l’OTAN sont évidentes, de par ses faiblesses capacitaires et d’une Europe de la Défense inachevée.

Personnellement, j’ai toujours considéré que le lien transatlantique et la coordination des deux organisations doivent être maintenus, car n’ayant pas les mêmes moyens et les mêmes ambitions, ces institutions sont à mon sens compatibles.  

En revanche, l’OTAN ne doit à aucun moment entraver le développement défensif européen. C’est bien pour cette  raison que le débat doit davantage porter sur l’amélioration de la coopération. L’UE doit devenir un acteur autonome de premier plan et développer ses capacités militaires. L’OTAN doit redéfinir et moderniser sa structure et son concept stratégique. Le partenariat OTAN-UE doit être maintenu pour la sécurisation de l’Occident, mais ce dernier devra être plus équilibré, car les intérêts de la Russie comme ceux des Etats-Unis ne sont pas ceux de la France et encore moins de l'Europe …