L’Iran a encore fait parler de lui lundi dernier, et ce, grâce au succès du test d’un missile de croisière « Ghader » courte portée. Ce dernier menace par la même occasion de fermer le détroit d’Ormuz, par lequel transit plus 1/3 du pétrole mondial et a testé de nouvelles barres de combustible nucléaire, une étape de plus dans le processus d’enrichissement d’uranium. Conséquence : Obama a donc promulgué une loi renforçant les sanctions financières contre Téhéran (exportations pétrolières).
Rassurez-vous la menace d’un conflit frontal entre Téhéran et Washington, n’est à ce jour, pas d’actualité. Malgré cela, certains aux EUA, comme Matthew Kroenig (secrétaire à la Défense américaine, chargé de la stratégie au Moyen-Orient), profitent du contexte pour revendiquer haut et fort la nécessité de déclencher une guerre préventive contre Téhéran afin de libérer le monde de la menace iranienne …
Mais on connaît la chanson : Téhéran agite une fois de plus la menace extérieure pour renforcer l’unité nationale dans le but d’asseoir sa légitimité. Il est indéniable que dans un contexte d’encerclement et d’isolement, la stratégie nucléaire de l’Iran relève davantage de la stratégie de survie que de la stratégie de puissance. Les autorités iraniennes souhaitent d’une part rester dans la table des négociations et contraindre d’autre part les Etats-Unis au dialogue afin d’étendre son influence sur le monde arabe. Donc RAS …