L’accord (2008) et le protocole additionnel (2010) signés entre Washington et Varsovie sur le déploiement d’intercepteurs de missile sur le territoire polonais sont entrés en vigueur le 15 septembre. Les éléments du système de défense antimissile qui feront partie du bouclier antimissile en Europe seront déployés en Pologne d'ici 2018.
Moscou de son côté insiste fortement sur l’obtention de garanties sur sa sécurité, afin de s’assurer que le bouclier antimissile en Europe ne sera pas dirigé contre la Russie. Dans un communiqué, le ministre russe des affaires étrangères a déclaré : "Comme nous l'avons déjà souligné à plusieurs reprises à l'occasion du déploiement d'éléments d'un bouclier antimissile américain en Roumanie et en Turquie, les Etats-Unis réalisent rapidement et méthodiquement leurs projets antimissiles en Europe et ce, sans tenir compte de la nature des menaces balistiques existantes. L'exemple de la Pologne en constitue la preuve ».
Il ajoute que : « la logique des événements confirme la nécessité d'obtenir de la part des Etats-Unis et de l'Otan des garanties contraignantes attestant que les systèmes antimissiles en cours de déploiement en Europe ne seront pas dirigés contre les forces stratégiques nucléaires russes ».