Que dire de plus … -C’était lors du sommet de l’OTAN le week-end dernier – A mon plus grand regret, le Président de la République a cédé à la pression du géant américain. Il se dit «rassuré » ; mais rassuré de quoi ? On le dit pragmatique ; se soumettre est-ce pragmatique ? Que restera t-il de l’héritage gaullo-mitterrandien en termes de défense, de doctrine de dissuasion et d’indépendance nationale ? Pourquoi acceptons-nous constamment de dépendre des Américains dans le cadre de notre sécurité ?
Alors donc, la prolifération balistique se poursuivra, la course aux armements s’accentuera et dans un tel contexte, la militarisation de l’espace paraît inéluctable … Nos relations avec la Russie s’annoncent ainsi incertaines. Je persiste à dire que la France ne peut prétendre à une complémentarité entre la dissuasion nucléaire et la défense antimissile. La défense antimissile ne nous protègera pas des nouvelles menaces (terrorisme nucléaire, un monde proliféré) qui nous guettent.
C’est la raison pour laquelle nous nous devons, bien au contraire, de renforcer notre doctrine de dissuasion. Le concept de dissuasion doit être complété par un nouveau concept de défense pour répondre adéquatement aux nouvelles menaces qui ne sont pas couvertes par la dissuasion et les forces classiques, sans pour autant affaiblir la dissuasion. La redéfinition des intérêts à défendre et des nouvelles menaces est primordiale, le développement de nouveaux moyens nucléaires et du renseignement est crucial.
La défense antimissile affaiblira notre dissuasion nucléaire et marginalisera notre force de frappe. Enfin, le développement d’un axe Paris-Berlin-Moscou est incontournable. Espérons que la raison finira par reprendre le dessus (ou pas) …