Le 6 mars dernier, les Ministres de la Défense et des Affaires étrangères européens ont décidé de créer un centre de commandement commun pour les missions militaires, baptisé MPCC (capacité militaire de planification et de conduite).
Le MPCC aura à sa tête un directeur général (et non pas un "commandant") qui exercera les fonctions de commandant des fameuses missions militaires à mandat non exécutif, missions qui regroupent actuellement environ 940 personnels.
De plus, le MPCC commandera les missions d'entraînement de l'Union européenne en Somalie (EUTM Somalia, 195 personnels), au Mali (EUTM Mali, 580 personnels) et en Centrafrique (EUTM RCA, 170 personnels).
Les opérations dites exécutives, comme Sophia (Méditerranée centrale), Atalanta (Corne de l’Afrique) et Althea (Bosnie-Herzégovine) continueront d’être commandées depuis des QG distincts installés dans les États membres (Italie, Royaume-Uni par exemple).
Certes, cette initiative européenne peut être considérée comme un premier pas vers une plus grande coopération en matière de sécurité et de défense. Néanmoins, force est de constater que la création d'un pseudo-QG n'a rien d'un progrès bouleversant, hélas.
En effet, comme je l’avais précisé dans un précédent article, l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis était l'occasion ou jamais pour la politique européenne de la sécurité et de la défense de s'affirmer.
Pour assurer sa défense, l’Europe dispose de tous les moyens nécessaires et elle a urgemment besoin d’une direction politique, de coordination des compétences, de mise en commun des moyens, de solidarité. Bref, pas d’un pseudo-QG militaire !
Entre la Russie, la Turquie, le Proche-Orient, l’Afrique du Nord, le Sahel, et la menace djihadiste les motifs de déflagration aux portes de l’Union ne manquent pas.
Encore un effort ...