« Le terrorisme ne détruira pas la République française, car c’est la République qui le détruira» François Hollande
Le lundi 16 novembre, le Chef de l’Etat déclara devant le Congrès réuni à Versailles : « La France est en guerre ». Oui, la France est en guerre contre le « terrorisme djihadiste ». Oui, la France est en guerre sur le « front extérieur » et sur le « terrain intérieur ». Oui, la France est en guerre, car il est désormais nécessaire de détruire l’ennemi.
Le Président de la République a donc appelé à une « grande et unique coalition » (Etats-Unis, Union Européenne et Russie) afin d’« unir nos forces ». Il est indéniable qu’une mobilisation collective doit s’opérer dans le but de rassembler tous les instruments, tous les moyens militaires pour écraser l’ennemi et répondre de façon plus adéquate au contexte de guerre asymétrique que nous connaissons.
Alors donc, une révision de la Constitution (notamment l’article 16 sur les pouvoirs exceptionnels et l’article 36 consacré à l’état de siège) sera engagée. François Hollande l’a également annoncé, les moyens humains augmenteront de façon significative : 1500 postes seront créés ou maintenus / 8500 nouveaux emplois dans la police, gendarmerie, justice et douanes. Les réductions d’effectifs militaires sont donc annulées (Enfin !). Notons également que la mise en place d’une garde nationale et la mobilisation des réservistes militaires seront à prévoir.
La riposte reste néanmoins insuffisante. Si nous souhaitons changer véritablement le contexte stratégique, des moyens militaires et logistiques plus conséquents devront être engagés. Le nombre des avions de combat devra lui croitre rapidement. Aussi, une solution politique doit être imaginée en parallèle, car il est évident que les effets stratégiques des frappes aériennes restent pour le moment insuffisants.
La France devra enfin tirer les leçons du passé. En s’alignant sur Washington, nous payons également le prix d’une politique américaine incohérente et instable au Moyen-Orient. Comme je l’ai très souvent répété, les intérêts des américains ne sont pas ceux des européens et des français, ils divergent. Nos relations devront en somme être redéfinies. A suivre …
#JeSuisParis #TousUnis #MêmePasPeur