Le Président de la République a annoncé, lors de sa 6e conférence de presse, que la France prévoit des « vols de reconnaissance » de l’aviation française en Syrie à l’encontre de Daech. Notons que jusqu’ici, la France avait exclu des bombardements sur le sol syrien. Aussi, l’envoi de « troupes au sol » est totalement écarté, car jugé « inconséquent et irréaliste » par François Hollande.
Par voie de conséquence, l’opération «Chammal » (coalition internationale anti-Etat-islamique) lancée le 20 septembre 2014 contre l’EI dans le cadre de la guerre d’Irak, va donc être étendue à la Syrie. Le changement de ligne a ainsi été acté même s’il ne s’agit pas, pour le moment, d’une intervention terrestre comme le réclame la droite.
Ces vols de reconnaissance auront pour but de localiser les cibles et recueillir du renseignement (centres logistiques, centres d’entraînement et de décision). Jusqu’à présent, la stratégie française a clairement été un échec. Ce revirement de la France pressée, entre autre, par l’afflux massif de réfugiés sur le territoire européen arrive-t-il trop tard ? Quid de la position américaine ? L’avenir nous le dira …
Le porte-avions Charles de Gaulle sera donc envoyé dans les prochaines semaines dans le golfe du persique, appuyé par les six Rafale basés aux Emirats unis, les six Mirage 2000 en Jordanie et les neufs super Étendard. Néanmoins, force est de constater qu’une telle opération militaire nécessitera tout de même une augmentation significative des moyens de l'aviation, afin d’établir une stratégie globale. Il est évident que les moyens actuels ne suffiront pas.
Enfin, soulignons que la lutte contre Daech (guerre asymétrique) devra se faire avec les moyens et les méthodes de la guerre, car les seules frappes aériennes s’avéreront inefficaces. A suivre ...
Photo : Rafale